POUR NAGEUR  DÉBUTANT
INFORMATION POUR NAGEUR DÉBUTANT

À la suite de cette série de points, j’essaierai de répondre aux questions que chaque nageur qui va effectuer la traversée pour la première fois, peut éventuellement se poser.

Une traversée en pleine mer est une traversée où le nageur aura l’occasion de se retrouver seul dans une vaste étendue d’eau ce qui peut causer une sensation d’angoisse ou de désespoir. L’important est de toujours rester calme et de ne pas paniquer car il est certain qu’un autre nageur ou qu’un canoë sera là pour vous aider en cas de besoin.

Le nageur qui s’essaye à cette épreuve pour la première fois doit avoir  un  entraînement en rapport avec l’épreuve, c’est-à-dire, qu’il doit être capable de nager sans difficultés pendant plus de trois heures. La distance qui sépare l’île de Tabarca à Santa Pola est de 5.900 mètres et l’apparition d’un mauvais temps avec des vagues et/ou des courants en sens contraire de la trajectoire peut rendre ces 5.900 mètres plus difficiles à parcourir qu’on ne le pense.

Les références visuelles qui doivent être prises lorsqu’on nage en pleine mer sont différentes à celles d’une piscine délimitées par une ligne au fond  de la piscine, des couloirs de nages et le bord de celle-ci. Il est important de localiser ces références en levant verticalement la tête et en se reportant à l’alignement des bouées qui marquent le parcours, c’est le chemin le plus court.

Il est important d’avoir pratiqué un entraînement en pleine mer où nous nous confronterons à des situations pouvant se produire le jour de l’épreuve. vagues latérales, mer agitée,  petits courants  aussi nous devrons nous habituer aux différentes perceptions d’une nage en pleine mer.  (Notamment  la houle) contrairement à la piscine.

Il est important d’avoir un partenaire pendant la traversée. Si vous ne l’avez pas encore trouvé à la piscine ou parmi vos amis, vous pourrez le chercher durant la traversée, il est sûr que vous rencontrerez quelqu’un qui nage au même rythme que vous.

Lors de l’entraînement en mer, le long de la côte, vous pourrez rencontrer des méduses et constater qu’elles ne sont pas si méchantes qu’elles le paraissent. Celles que l’on rencontre dans cette zone correspondent à trois types :

  1. Celles de grande taille, très jolies quand elles se déplacent,  ont l’habitude de se trouver isolées. Elles n’empêchent pas le nageur de passer en formant  une « barrière » autour de lui. Elles sont faciles à voir par leur grandeur, ce qui permet de les contourner et de les éloigner d’un geste de la main. Les parties les plus redoutables sont les tentacules.
  2. L’autre type de méduse reste le plus commun de la zone. Ces méduses ont un corps circulaire de 2 à 7 cm entouré de petits tentacules collants et douloureuses. On a  l’habitude de les trouver seule et le venin qu’elles utilisent n’est pas très dérangeant ; en effet, si elles vous piquent au début de l’épreuve, il est quasi certain qu’à l’arrivee vous ne vous en rappellerez plus.

Enfin, il y a celles que nous considérons comme les pires, qui sont de même dimension que les précédentes mais leur venin est beaucoup plus douloureux. Elles voyagent en bancs ce qui rend impossible de passer au-dessus d’elles.

Avant de donner le départ, l’organisation observe la zone de la traversée et rend compte d’un éventuel banc de ses méduses.

En cas de contact avec une méduse :

  1. Ne pas s’énerver, l’énervement  peut-être pire que la méduse elle-même.
  2. Ne pas frotter la zone affectée car cela peut étendre les démangeaisons  sur le corps.
  3. Si vous considérez nécessaire d’abandonner faite le une minute après avoir été piqué, avec le sifflet fournis par l’organisation, mettez-vous en contact avec une embarcation pour être sorti de l’eau.
  4. Suivez les recommandations de l’organisation concernant la sécurité.

Il est important de se connaître et de ne pas atteindre ses limites. Il est préférable si vous ne vous trouvez pas bien ou en cas de crampe de demander de l’aide quand vous le pouvez encore mais ne JAMAIS EN ARRIVER AU POINT DE VOUS EVANOUIR. En mer, la sécurite est assurée par soi-même, on peut secourir si on nous demande de l’aide, avant vous evanouir demander de l’aide.

Un point crucial de ce type de compétition est le départ, les nageurs ne sont pas situés selon leur rapidité et cela provoque des contacts et des frottements avec les autres nageurs ce qui peut produire un certain malaise. Si vous n’avez pas le rythme des autres nageurs et que vous ne voulez pas subir cette gêne, il est préférable de vous positionner à l’arrière lors du départ et de nager suivant votre rythme. Il est probable qu’au fil de la course vous réussissiez à dépasser vos concurrents.

En cas d’apparition de crampes, il faut vous arrêter pour relaxer la zone en question, si vous vous trouvez très loin de l’arrivée, il est préférable d’abandonner la  compétition et de la retenter lors d’une prochaine édition. Si vous êtes proche de la ligne d’arrivée, relâchez les muscles et essayer de ne pas forcer sur la jambe qui a souffert de la crampe.

Un autre problème que l’on a l’habitude d’avoir est le mal de cœur qui entraîne les mêmes symptômes qu’un mal de cœur normal avec des vomissements et un mal être général. Les recommandations pour ceux qui en sont sujet est d’abandonner l’épreuve et de la réessayer l’année prochaine. Si pendant les entraînements en pleine mer vous aviez déjà des maux de cœur, essayez de mettre des boules quiès.

Il est important au début de la course de ne pas aller plus vite que le rythme que vous vous étiez fixé, il vaut mieux pendant la première partie de la traversée  garder ses forces et de tout donner à la fin.

Il est important avant de vous jeter à l’eau de vous appliquer de la vaseline. Les endroits importants sont les aisselles et le cou pour éviter les echauffements. Il y a des nageurs qui s’enduisent tout le corps, on dit que ce voile les protège des méduses.

N’oublions pas que cette épreuve est populaire. Dans la majeure partie des cas, nous allons nous mesurer à nous-mêmes, nous lancer un défis. Faisons en sorte qu’elle soit inoubliable, rendons la conviviale et festive, mais surtout, que le partenariat et le bénévolat au sein du milieu maritime rende cette  épreuve réalisable.